Le comte Albert de Mun
Le comte Albert de Mun est principalement connu par le rayonnement qui fu le sien entre 1872 et 1914.
Né en 1841 à Lumigny en Seine-et-Marne, il entre à Saint-Cyr en 1860. Il passera 5 ans en Afrique, avant d’être muté en Auvergne où il prend contact avec les patronages et s’inscrit à la conférence Saint-Vincent-de-Paul. Il pénètre alors chez les pauvres dont il apprend à connaître la vie. Sa femme aidera ce brillant officier à servir cette vocation, cette âme d’apôtre.
Au lendemain de la Commune, il fonde l’oeuvre des Cercles Catholiques d’ouvriers et renonce en 1875 à sa carrière militaire pour accepter un mandat parlementaire et servir la régénération chrétienne et sociale.
En 1903, sa femme et lui entreront dans le tiers-ordre de Saint-François. Son inspiration chrétienne est restée le ressort de son action. Paul Deschanel dira de lui : « Sa politique sociale, c’est l’Evangile en action ! » Nous croyons pouvoir affirmer que, quels que soient les Chefs d’établissement qui se sont succédés, ils ont tous et sont toujours inspirés des Evangiles.
L’établissement Albert de Mun
A sa fondation , en 1921 par l’Archevêché de Paris, l’école Albert de Mun prend la place d’une école privée de jeunes filles : l’Institut Letellier (fondé en 1865). L’Abbé Goujet, alors Préfet de la classe de 1ère à Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine, vient fonder notre établissement.
Situé en périphérie de Paris, en bordure du Bois de Vincennes et près d’un noeud de communication, Albert de Mun correspond à un besoin local évident. La banlieue « Est » n’était alors dotée d’aucun établissement secondaire et les possibilités offertes aux jeunes Nogentais étaient fort limitées. La création d’Albert de Mun a été une aubaine pour les Fontenaisiens, les Perreuxiens et les Vincennois.
Albert de Mun a connu les années 40 et l’occupation allemande. Monsieur l’Abbé Larroire a cherché à éviter les drames entre des soldats souvent arrogants et des jeunes souvent inconscients.
Albert de Mun a créé pour l’enseignement libre masculin de la banlieue « Est » une sorte de « complexe scolaire » où peuvent se former des garçons (chrétiens ou non) et passe un contrat avec l’Etat en juin 1964.
On est toujours venu et on vient toujours chercher à ADM une éducation, une formation et pas seulement des diplômes. Tout en étant traditionnelle, l’école se veut ouverte à tout ce que les méthodes modernes ont d’utile et d’efficace. Tout en gardant une certaine indépendance et un style propre, ADM s’est toujours adaptée à la réforme progressive de l’enseignement et aux programmes officiels. L’étude du catéchisme en 6ème est un héritage auquel nous tenons et que nous perpétuons encore aujourd’hui.
Au point de vue administratif, les immeubles de l’école sont la propriété d’une Société Anonyme qui les loue à l’OGEC.
L’Association de Parents d’Elèves a toujours été très active, que ce soit par le biais de bourses aux livres, bourses aux équipements divers, échange d’uniformes, service de renseignements sur les professions et métiers, ventes de charité, divers loisirs, jusqu’au légendaire « ADM en fête » ! Ces différentes manifestations fédératrices impliquent également les parents d’élèves.
L’Amicale des Anciens s’est toujours efforcée de perpétuer l’esprit d’amitié et d’entraide de l’école.
L’esprit propre à ADM : la simplicité et la loyauté, le travail et les exigences, la bienveillance et l’autorité, mêlés à la générosité et à la foi. Toute la communauté éducative s’inscrit dans un héritage précieux : une formation humaine, intellectuelle et spirituelle mettant au premier plan des valeurs de respect et d’amour d’autrui. La notion de « bien commun » éclairée par nos valeurs évangéliques.